Pour les salariés en poste qui ont envie de se reconvertir comme psychologue, psychothérapeute ou psychopraticien.
Karine, 35 ans, était assistante de direction pour son mari, Hervé. Mariée à un homme plus âgé, elle s’était jusqu’alors laissée portée par les évènements. Elle a longtemps apprécié le fait de se sentir en sécurité, grâce à la bonne situation financière de son mari. Elle a un enfant qui la comble sur le plan personnel, et qui, devant de plus en plus autonome, lui permet d’avoir plus de temps pour elle.
Mais ce temps pour elle la met parfois en face d’une réalité difficile à affronter : est-elle réellement épanouie dans son travail ?
Non.
Ca l’avait amusée de travailler pour son mari ; l’ambiance était agréable, personne n’osait lui faire de remontrance car elle était ‘la femme du patron’. Mais, être ‘la femme de’ est également dévalorisant. Elle s’est alors demandé ce qu’elle avait réellement envie de faire.
« Je ressens le besoin de me sentir utile. Certes, je fais déjà du bénévolat, mais j’aimerais vivre d’un travail où je me sens utile ».
Elle en parle à son mari, qui… va tenter de la décourager. « Tu es très bien dans mon entreprise, tu as des tas d’avantages, pourquoi vas-tu t’embêter à reprendre des études ; alors que tu as enfin du temps pour toi, dont tu pourrais profiter ? Et puis, j’ai besoin de toi à l’entreprise ».
Elle est déstabilisée; jusqu’alors son mari la soutenait dans ses projets. Elle est déçue de voir que son mari tient plus à la stabilité de son entreprise qu’à l’épanouissement professionnel de sa femme.
Qu’à cela ne tienne, Karine décide de faire un bilan de compétences ; cela l’éclaircira probablement.
Lors du bilan, ses doutes se confirment : elle n’est pas faite pour un travail d’assistante ; elle est beaucoup trop créative pour cela. Elle a besoin de mettre en place ses idées, et elle est faite pour se mettre à son compte. De plus, son envie d’aider les autres, tout en sachant prendre un peu de distance confirme le fait qu’elle est bien faite pour le métier de psychopraticien. En parallèle, d’autres pistes métiers émergent ; qui lui seront utiles si elle n’arrive pas à mettre en place son projet.
Au fur et à mesure du bilan, plus son enthousiasme grandit, plus celui de son mari diminue.. Karine sait qu’elle devra enclencher sa réorientation professionnelle sans son appui. Heureusement, elle est confortée par ses proches et par son fils.
Elle essaie d’utiliser son CPF de transition pour faire financer sa formation de psychothérapeute, mais sa demande est refusée, au motif qu’elle a déjà un poste et que d’autres personnes ont des besoins en formation plus urgents qu’elle.
Démotivée sur le moment, elle fait ses calculs afin de payer elle-même sa formation. Elle en trouve une qui allie théorie et stages pratiques. Elle doit encore patienter plusieurs mois avant de démarrer sa formation ; cela devient de plus en plus dur, d’autant que l’ambiance à la maison se détériore.
Quand enfin elle débute sa formation, c’est le soulagement. Elle entreprend enfin quelque chose qu’elle a décidé seule. Au fur et à mesure des stages, elle est confortée dans son choix ; et, grâce à son assiduité, son énergie et sa motivation, se fait remarquer par un organisme de bilans d’orientation pour les jeunes.
Une fois son certificat en poche, elle crée son entreprise et commence à travailler en partenariat avec cet organisme. Elle développe également de son coté sa propre clientèle, en déposant des flyers dans différents commerces.
Maintenant, cela fait déjà 3 ans qu’elle a créé son entreprise.
Parfois, elle traverse des périodes difficiles, avec la peur de manquer de clientèle, mais globalement elle est satisfaite. Elle est fière de sa reconversion dans la psychologie. Elle arrive à vivre de son travail, a retrouvé une certaine liberté, et la satisfaction de se rendre utile.
Et son mari ? Désormais il soutient sa femme ! Devant tant d’énergie il a fini par admettre qu’elle n’était pas faite pour travailler à ses cotés, et est ravi de voir sa femme épanouie. Il a même été surpris par sa capacité d’organisation qu’il n’avait pas soupçonnée.
Peut on changer de profession à tout âge, quelque soit son métier, son parcours, etc.. ?
On peut effectivement changer de metier à tout âge. Evidemment, plus la personne est sénior, et moins elle a de diplôme,
plus il sera difficile pour elle de changer de travail.
Souvent, néanmoins, il existe beaucoup plus de solutions pour changer d'emploi, que ce que les candidats pensent.
De plus, contrairement à ce qu'on peut penser, les
recruteurs apprécient les candidats qui se réorientent, cela démontre de la motivation, une personnalité persévérante.
Se reconvertir nécessite parfois une formation longue... comment faire ?
Il existe des prises en charge qui vous permettent de suivre une formation de reconversion, tout en continuant à toucher
votre salaire.